


Introduction et Justification
Nous sommes le 18 septembre 2006. Travailler dans une
zone a haut risque comme Matissant en cette période peut
être considère par plus d’un comme une tentative de
suicide. Toutefois en journalisme et en santé, les risques du
métier sont des hypothèses d’excellence ou l’amour
professionnel trouve un orgasme vraiment peu commun. Et
pour suivre la lignée biblique, ce ne sont pas surtout les
gens dans la paix qui nécessitent le concours de la santé
mais c’est plutôt la ou la violence fait rage, ou l’absence des
institutions a but lucratif est imminente, ou il existe rien du
tout en notion de prévention; c’est vraiment la ou des
professionnels de santé, avises, doivent affronter la peur
pour aider leur prochain et secourir la vie. Notre installation
a Martissant malgré notre politique de bon voisinage nous
crée l’angoisse au cœur sachant d’antemano qu’il faut
rapprocher celui avec l’arme au poing, les drogues en tête
et la faim au ventre.
Les rapports étroits qu’oblige la médecine communautaire
dans la survie de la mère et l’enfant, dans les ist/sida , dans
la violence sexuelle et conjugale et par ricochet dans la
decompensation psychologique et le désarmement des
gangs armes, doivent être même si courtois mais places
dans un cadre global de travail ou l’autorité du travailleur de
santé garderait son intégrité pour pouvoir apporter l’
antidote adéquat au temps opportun. Il saute aux yeux,
que dans les zones de violence en Haïti, le travailleur de
santé doit être exceptionnel, gardant un profil
psychologique définitivement haut avec autant de sagesse
capable de juguler même les comportements de non-droits.
Ce qui est extrement difficile dans un pays ou presque toute
la population reste frustrée et non encadree. Ainsi nos
priorités doivent se porter d’abord sur nous mêmes comme
travailleurs de santé, chargeant nos batteries
psychologiques en diminuant nos insatisfactions
personnelles, ensuite notre entourage immédiat c’est a dire
notre local et notre équipement doivent être complets de
manière a répondre aux exigences et problèmes de la
population pour réduire a sa plus simple expression les
conflits entre individu et prestataire de sante.
Notre intervention est deja interprète par la population
comme une démarche positive car de par notre image, on
nous reconnaît par nos fruits de grands travailleurs prêts a
se sacrifier pour accomplir notre mission et même si nous n’
applaudissons pas aucun motif de la violence; c’est avec un
plaisir toutefois que nous écoutions les gens vouloir a tout
prix nous défendre par l’effort d’arriver jusqu’a eux en dépit
des différents risques.
Géographie
Matissant est situe dans la troisième circonscription de Port-
au-Prince. Limite au nord par la mer de Port-au-Prince ; au
sud par la route des Dalles ; a l’est par la 5eme Avenue et a
l’ouest par Fontamarra
Histoire de la zone
Selon Wesner Sherry, un résident octogénaire de près de
45 ans dans la zone depuis le temps des Duvalier père
jusqu’a nos jours, Martissant n’avait pas une histoire
propre si ce n’est une histoire comme toutes les sections de
Port-au-Prince. La différence historique de Martissant
commençait alors sous la gouvernance de Prosper Avril; des
individus appèles Zenglendoos organisaient des viols, des
vols a mains armées sous le commandement du puissant
Wilfrid nomme colonel; il y avait aussi Toupack qui
deviendrait par la suite un puissant chimère; Sonson le vice
colonel; Watson et Bébé etc. .
Ce cartel se différenciait par la grande violence infligée dans
la zone. Sous la gouvernance d’Erta Trouillot, la première
maire d’alors de Port-au-Prince Irène Ri Dore l’épouse de K-
plume plus connu sur son nom de candidat a la Présidence
Evans Paul a eu des problèmes avec ses concurentes. Lui,
Evans, pour pressionner les concurrentes de sa femme
utilisait des individus circulant armes aux poings prenant le
nom de chimères. Cependant le grand chaos de Martissant
résidait après le départ d’Aristide le 29 février 2004. Les
divers gangs puissants d’alors connus comme ‘Rat Pa kaka’
si nous citons les gangs de Grand Ravine, Ti Bois (Zone
Decayette), l’armée Ti Manchette (Ruelle Ste Bernadette),
Nan Sore (Matissant 23) refusant de se regrouper sous la
direction d’un seul chef nomme ..... ont choisi chacun leur
politique d’ou la séparation et les luttes intestinales. Parmi
les chefs citons ...............................................................
pour l’Armée Ti Manchette; .......................................... pour
Ti Bois; ................................................................. Nan Sore.
Pour Gran Ravine citons le premier chef
.................................................................., le second chef
..........................................................................
RESSOURCES
Infrastructure
Les routes sont généralement construites en adoquin
depourvues d’irrigation causant au temps de pluie des
déboires intenses; le carnage qui se voit au niveau de la
route nationale # 2 est indescriptible sauf s’il faut imaginer
le point de rencontre de la montagne et de la mer a un point
fixe de la plaine. Ajoutons a cela l’étalage des immondices
par la rareté des camions de propreté et l’absence totale de
poubelle qui n’entrent pas au vocabulaire haïtien
Ecoles:
Il y a deux écoles nationales scolaires:
Emerante se trouvant en Martissant 23.
Ecole nationale du Pérou en Martissant 7.
Il y a une école professionnelle au niveau de l’église Ste
Bernadette
Plusieurs écoles privees dont nous citons :
Frère Roc,
Nvle Lune,
Centre d’enseignement Moderne,
Le Fraternel,
J.V Reniel,
Classique Contemporain,
Petit frère de Jésus etc.…
Eglises:
Catholique: Paroisse Ste Bernadette
Pentecôtiste: Sainteté; Mission pour Christ a Martissant 6
Pasteur Gabriel Ismaël
Baptiste Le phare de la Cite
Adventiste: Septième Jour
DIAGNOSTIC COMMUNAUTAIRE DE LA ZONE DE MARTISSANT
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SANTE:
Pas de centre de santé. Le Centre Sopha qui se trouvait a
Martissant 15 rue Nemours a ete transféré a Fontamarra 43.
Presque plus de clinique médicale ; la majorité des médecins
ont du fuir la zone pour éviter la violence. On peut noter la
présence d’un gynécologue ancien a Martissant 7 et une
clinique générale a Martissant 24. Les gens se rendent en
générale au « Cacaos « situe a Fontamarra 27 et quand le
cas réclame l’hospitalisation a l’Hôpital generale. Il existe des
agents de santé, des hougans et plusieurs matrones comme
Georges, Bernadette, Sylfane, Gran Jeanine etc.
PHARMACIE:
Les pharmacies privées abondent malgré le degré de
violence. Cependant les hold up sont fréquents et c’est avec
dédain de constater la distance existante entre le pharmacien
et le client par une certaine infrastructure sécuritaire cachant
a même le visage du prestataire.
NOTABLE:
Il y a un député élu démocratiquement aux élections du 21
Avril, nomme Myrthil Jn Cledor. Le commentaire d’un
programme de la chaîne televisee Teleguinen nomme
compère Philo habite la zone.
SITUATION SOCIALE
Relation socio –politique
Pas de recensement actuel pour statuer sur la population
totale de Martissant. Une évaluation a vue d’œil en
collaboration avec les nobles de la zone nous donne une
probabilité a peu près de 350.000 personnes environ. Les
plus costauds , les braves et ceux qui sont armes viennent de
l’armée révolutionnaire . En generale, ce sont des gens qui n’
ont pas un travail fixe; mangent au jour le jour et fument jour
et nuit du Marijuana, Hachis et Lucy Ducy. Leur façon d’
opérer est habituellement le jour; ils attaquent en masse
jusqu'à par centaine parfois avec au milieu des enfants au
moins de 12 ans d’age, bien armes qui évoluent
généralement au quartier. Pas de prison pour les traîtres est
leur slogan, tuant parfois sur leur passage des civils dans leur
opération de decoukage, brûlant des maisons ou se
réfugiaient les coupables.
En temps de guerre c’est a dire durant les luttes intestinales
entre eux, ils rançonnaient les gens du quartier déposant a
la porte de chaque maison une enveloppe indiquant le
montant de leur participation selon leur condition socio-
économique, pour emmagasiner des munitions. Ils sortent
parfois de leur cachette, descendant jusqu'à la Nationale # 2
pour kidnapper de nouvelles victimes de manière a obtenir
suffisamment d’argent pour leur fonctionnement. Ils s’
unissent parfois pour augmenter leur puissance par exemple
Gran Ravine s’allait avec Sore et une partie externe soit
Solino ou Simon pour barricader les routes et combattre la
Minustah et la Police Nationale.
L’armee Ti Manchette cohabite avec Ti Bois et Cite Soleil
quand il s’agit d’un grand dossier a proteger. Leur
revendication politique s’appuie sur le mouvement de l’ex-
Président , le prêtre défroque Jean Bertrand Aristide mais ce
sont des refrains sans fondements, des slogans qu’utilisent
les vrais politiciens pour faire pression sur la société et le
gouvernement en place; si nous citons par exemple les cas
des détenus en prison après le départ d’Aristide tels: Yvon
Neptune premier ministre; Amaus Mayette ex-député de Saint
Marc; Yvon ZapZap; Sor Anne; Père Jean Juste pour ne citer
que cela. Ce sont des cas d’ordre judiciaire relevant des
accusations du massacre de la Scierie; du massacre a l’
intérieur de l’Université d’état haïtien jusqu'à la fracture des
genoux du Recteur Paquiot, des cas du stimulus au désordre
publique jusqu'à l’origine d’armement des gangs. Ces
politiciens sous la couverture de Lavalas ont utilise ces
gangs pour faire violence et ont même réussi a pressionner
pour libérer des détenus sans un jugement valable.
Conclusion et Commentaire
Du point de vue socio- culturelle et socio-économique c’est
comme si le ciel est tout près de l’enfer car Martissant est
plus près des United States of America que de DIEU ; l’
imitation des principes, modèles et œuvre du puissant voisin
a germe des Terminators par centaine et des Rambos par
millier en refoulant jusqu’au fond de l’inconscience, jusqu’au
ças Freudien : les millions de frustrations emmagasinées
depuis l’esclavage passant par la lutte de l’indépendance le
génocide du général Trujillo, le 4 H [HIV], le boat people, le
Zafra a Santo Domingo et enfin la menace du Rwanda Haïtien .
L’acquisition du puissant masque voisin cachant le vrai visage
du jeune haïtien n ‘est pas seulement le résultat de la lutte
continue a la recherche des besoins primaires voire même le
petit pain mais aussi un rituel finalement hallucinatoire d’
acculturation ou la succession des phantasmes nocturnes et
des rêves hypnagogiques ont accouche des celebrites comme
Michael Jackson, Tom Cruise, Bill Gâtes, Bill Clinton. Des
délires d’énormité, de grandeur observes a titre national ne
manquent pas a Martissant; a défaut d’obséder l’étude de
ses enfants a l’étranger, l’acquisition d’une maison a Boca
Raton, Miami, Miami Beach ou dans une zone luxueuse de
New York ou Massachusetts. Le bandit de Grand Ravine ou
de Ti Bois se fait passer comme Superman pour rayonner a
travers l’histoire et certaines crimes macabres s’expliquent du
fait parfois que le bandit veut se faire connaître. Son grand
rêve c’est de se rendre aux United States of America,
malheureusement il est plus facile a un Américain de visiter la
lune qu’a un haïtien moyen de se rendre a New York
Aujourd’hui la réalité c’est que la violence continue son
bonhomme de petit chemin tout le long de différents quartiers
de Martissant. Le plan de désarmement conçu par l’état
haïtien et l’ONU a travers la Minustah est trop civilise pour
des hommes nés d’esclaves, d’ancêtres qui n’ont jamais été
compris, ni pris en considération par des gouvernances d’
état alternés physiquement mais avec des idéaux
stationnaires reposant sur la stigmatisation, le niveau
intellectuel et la couleur de la peau. Le mensonge et la
tromperie ont emprisonne un peuple analphabète et affame
dans sa cellule de bête féroce blessée par l’agresseur et
prête a dévorer même son libérateur.
DIAGNOSTIC COMMUNAUTAIRE DE LA ZONE DE MARTISSANT
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Wilner Simon, MD Fondation Bienfaisance, Inc. Septembre 2005
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